L’encens est une résine très prisée en parfumerie. Il est surtout le symbole d’une Arabie opulente qui s’est enrichit de cette matière précieuse. Son odeur chaude, suave et boisée, est convoitée par les Arabes, lesquels n’hésitent pas à la mettre en flacon ou à la brûler dans leurs encensoirs. Le Yémen et le Sultanat d’Oman sont le fief de l’encens depuis des millénaires. Retour sur une résine qui n’a pas fini de faire parler d’elle.
Qu’est-ce que l’encens ?
L’encens est cette résine odorante extraite d’un arbre de la famille des Boswellia. Cet arbuste pousse dans les pays dans la péninsule arabique (Yémen et Oman), mais également dans les pays africains comme la Somalie, le Soudan ou encore l’Éthiopie. L’arbre à encens, pour se protéger contre les parasites, va sécréter une sève à l’aspect laiteux. Séchée, elle devient résine.
Comment récupérer l’encens ?
La culture de l’encens est un savoir faire qui se transmet de génération en génération depuis des centaines d’années. De père en fils, l’encens est un trésor dont on hérite fièrement. Pour récupérer l’encens, des incisions sont faites dans l’arbre duquel coule la sève. Les personnes charger de la récupérer, pratiques des entailles peu profondes. C’est une opération délicate, d’autant plus que tous les Boswellia ne produisent pas cette sève. Il faut de l’expérience, du sens de l’observation et un odorat aiguisé pour repérer l’encens.
La route de l’encens
On pourrait presque parler de route de l’encens comme pour la route de la soie. En effet, le commerce de l’encens est très vieux, il daterait au moins du VIII siècle avant notre ère. Jadis, l’encens était utilisé dans les rites religieux en guise d’offrandes aux divinités. Si aujourd’hui il est encore employé pour cela, on le retrouve désormais dans les parfums d’ambiance et les parfums de beauté.
L’encens et l’Arabie
L’Arabie a toujours été connue pour son commerce. Les caravanes venaient de partout pour le pèlerinage mais également pour échanger des marchandises. L’encens faisait partie de ce petit bijou qui se vendait à des prix exorbitants. Il est convoité de toutes parts, les royaumes se l’arrachent. Il devient très vite la source de richesse de l’Arabie.
Un itinéraire bien ficelé
L’itinéraire de l’encens est bien ficelé. Pas question de laisser cette marchandise à la merci des voleurs. Le transport se fait d’abord à dos de dromadaires, comme il était coutume à l’époque. Ce sont alors des centaines de chameaux qui font la navette entre l’Arabie vers le Moyen-Orient. Le commerce de l’encens profitera à bien d’autres contrées comme la Palestine ou encore la Jordanie. Tous veulent jouir des trésors du Royaume de Saba.
La conquête de l’encens
L’Arabie Heureuse attire les convoitises si bien qu’Aelius Gallus, préfet d’Egypte sous le règne d’Auguste, décide de l’attaquer. Les caravanes qui vont et viennent chargées d’épices et d’encens sont les marques d’un royaume prospère que le préfet rêve de s’accaparer. Il part alors, durant son règne (de -25 à 27), à la conquête de l’Arabie Heureuse. Il essuie un échec cuisant au Yémen. Aelius Gallus n’atteindra jamais l’Arabie, et se perdra dans le plus grand désert de la région. Un fiasco qui entraînera la mort de plus de la moitié de son armée (10000 soldats) sous la chaleur et la maladie.
Elle est loin l’époque où l’encens voyageait de dromadaire en dromadaire. L’ère de la caravane est révolue laissant place au commerce par voie maritime. L’encens vogue d’Arabie en Iran, en Inde et sur le golfe Persique. Il connaîtra un essor avec l’avènement de l’Islam trouvant des acheteurs chinois. Aujourd’hui l’encens est toujours convoité, il est même devenu l’une des matières premières préférées des parfumeurs orientaux et occidentaux. Chez Riviera Fragrance, l’encens est une valeur sûre de nos créations. Jugez donc par vous-mêmes avec Encens et Cardamone et Encens et Iris de Florence ; deux parfums qui vous feront voyager en Orient… depuis chez vous !